mardi 19 octobre 2010
COUCOU DE YAOUNDE!
jeudi 30 septembre 2010
vendredi 17 septembre 2010
on en parle
Le président de l'association «Le jeune auteur» fait le bilan de la résidence d'écriture Camaroes 2010.
Parfait Tabapsi, 10 Août 2010,
http://fr.allafrica.com/stories/201008100711.html
Que faut-il garder en mémoire de cette résidence de cinq semaines à Kribi ?
Beaucoup de bonnes choses. Mais le plus important sans doute est cette animation en direction des enfants pendant cette période, à la demande de la mairie de la commune d'arrondissement de Kribi 1er. Nous avons ainsi animé les vacances des enfants de cette circonscription communale sur le plan du dessin, du jeu et de l'écriture théâtraux. Les plus grands (12-18 ans) ont planché sur le texte qui devait ensuite servir à une création scénique encadrée par les participants à la résidence. Cela a duré le temps de la résidence et connu un succès si je m'en tiens à l'avis des populations et des autorités administratives et municipales. Du coup, cela a complété utilement le travail artistique, un peu comme aux résidences des Récréâtrales de Ouagadougou où cet aspect est indépassable. Donc ce côté court m'a plu car c'était une contribution importante à l'endroit d'une ville qui nous a été d'un secours incommensurable. Une commune qui, par la grâce de son maire, a mis à notre disposition pendant plus d'un mois l'hébergement conséquent, nous permettant ainsi de travailler en toute sérénité. Tout en lui disant merci, je pense qu'en tant qu'organisateur, je lui serai toujours reconnaissant pour son geste.
Que retenir de la résidence en elle-même ?
Avant toute chose permettez que je précise que cette résidence a connu la participation de deux Françaises (Stéphanie Lefort et Judith Lesur) et trois Camerounais (Chantal Bonono, Wakeu Fogaing et moi-même). Le thème portait sur la désobéissance et devait inspirer et nourrir la créativité des dramaturges dans l'écriture de textes pour le théâtre des marionnettes. Tout s'est bien passé pour cette quatrième édition Le Camaroes 2010. Cela dans la mesure où de très beaux textes en sont sortis et seront publiés dans un recueil comme de coutume. L'association Le jeune auteur que je dirige a aussi pris l'engagement de favoriser la mise en scène de ces textes ainsi que la diffusion des spectacles qui en découleront. Par ailleurs, un film documentaire sur la résidence est en préparation et sera bientôt disponible.
Peut-on savoir comment s'est opéré le choix des candidats ?
Nous avons, avec notre partenaire Le théâtre le guignol de Lyon en France, lancé un appel à candidatures comme pour les précédentes éditions en juillet 2009. Appel qui nous a permis après réception des 30 candidatures venues d'Afrique et d'Europe de retenir cinq auteurs africains qui n'ont malheureusement pas pu faire le déplacement du fait de nos difficultés financières. Nous nous sommes donc retrouvés à Kribi du 1er juillet au cinq août dernier avec seulement les cinq autres candidats. Le prochain appel à candidatures sera lancé en septembre pour l'édition Le Camaroes 2011. Le maire de Kribi 1er a insisté pour nous recevoir à nouveau l'année prochaine, à condition que la durée de la résidence soit prolongée d'un mois supplémentaire. Histoire de prolonger le plaisir des gamins à travers une animation qui lui est restée en mémoire et qu'il souhaite revoir et grandie sous forme de colonie de vacances. Nous en profiterons certainement pour programmer au cours de cette période là un atelier de formation des administrateurs culturels qui manquent cruellement chez nous.
mercredi 15 septembre 2010
Spectacle au CENTRE CULTUREL FRANÇAIS DE DOUALA
Au Centre culturel Français De Douala
le 21 octobre à 20 heures.
Un nouveau spectacle et un thème de circonstance :
le Cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun, que Wakeu Fogain honore avec une jubilation particulière.
Celui-ci était en effet persuadé que la date de naissance de son fils conférait automatiquement à ce dernier une responsabilité particulière...
Il se saisit des mots, du langage et, via une alchimie particulière, les transforme pour décrire ce qu’il considère comme « le sort de son quotidien ».
mardi 31 août 2010
alphabête
jeudi 26 août 2010
mardi 24 août 2010
lundi 23 août 2010
pensée
proverbe Camerounais
vendredi 20 août 2010
Train train quotidien!
Après l'enchantement de Kribi!
Fait moins froid à yaoundé qu'à Bafoussam
Mais pour moi c'est déjà assez
car mes copies bouffent déjà
les relents de chaleur
ACROSTICHES POUR LYON!
Joliesse éthérée
unique
distante
increvable côté caméra
touchante
habile
KAYABOCHAN
ACROSTICHES POUR LYON!
Très gente dame
éclatant d'un rire joyeusement africain
patiente au possible
hargneuse point
active plus
nobnostant l'
irrationalité
engagée aux tâches prométhéennes
KAYABOCHAN
Poésie en résidence
Wakeu Fogaing
jeudi 19 août 2010
moi(s) camerounais
mardi 17 août 2010
Un mois déjà
BEAU PRESENT!!
VINCENT
Vint vite vin veni vici
En cette tine nice
Cent vent t'en vient et
Ni ce cine ne te vit net vice
KAYABOCHAN
HAIKU!
Dans la pièce grise
Un tableau plus blanc que noir
Imprime mon poème
Sur ma page soleil
Je gomme des mots et des lettres
Arrive mon poème
KAYABOCHAN
samedi 14 août 2010
jeudi 12 août 2010
un sourire de Bafoussam
son froid m'a accueilli froidement et maintenant je suis dans son habitude.
le soir sur la table bureau de ma chambre, je pense à Kribi en quelques mots et ma mémoire nage dans la mer de la plage de Benae.
Aldric Pharell mon dernier fils courent entre le bordel que ces quinze mois lui donnent la liberté de foutre. avec sourire Yolande et moi le regardons tenir tête au sommeil qui lui ferme pourtant déjà les yeux.
mardi 10 août 2010
Ecrire Kribi
lundi 9 août 2010
vendredi 6 août 2010
J'arrrrrive, je reviens
Kribi, la langue de la mer, sa gorge remplie d'amertume, je la sens me lécher les paupières, je ferme les yeux.
Monte comme une pointe d'agacerie dans mon ventre, car enfin revient le goût aigre du ndolé, j'ouvre les yeux.
Oh! Joie! Fourvière en majesté pointe ses quatre sexes vers le ciel argenté!
passereaux et passerelles
ça
Reste le ça.
Le ça du "ça s'est bien passé".
Une lettre avec une queue qui lui pendouille par en-dessous, un alpha qui serait le début d'un roman, et ce binôme idiot, ce ça, rien que ça, tout ça, tout mettre dans le ça, car c'est ça qu'ils veulent entendre, ça s'est bien passé, c'est ça?
Mais c'est comment, ça?
C'est quoi, ça?
Ah! Ah! Ah!
Pour le ça-voir, va falloir ça-crocher.
jeudi 5 août 2010
mardi 3 août 2010
ici c'est l'hiver
ça fait trente quatre ans que je vis ici et je n'ai jamais connu pareil froid.
le froid entre profondément en moi.
jusqu'au os et la chair s'essouffle de cette violence inhabituelle.
lundi 2 août 2010
Souvenir de Kribi
vendredi 30 juillet 2010
jeudi 29 juillet 2010
Martyrionnettes
mercredi 28 juillet 2010
j'ai suicidé Massibotu
Vague à l'âme!
Sentiment doux amer
Permettez l'oxymore...
kribi!
Anse où se sont abrités
pendant un mois
la blancheur de Lyon
les bronzés de Balamba et Bafoussam
et la grosse sirène bafiaise
pour qui l'eau n'a plus de secrets!
Bienfaisantes ondées
Tumultueuses ou caressantes vagues
orageux vent ou zéphyr
Entraînés dans le coit de la création
où personnages et éléments
fusionnant leurs humeurs ont
produit des textes
bouteilles à la mer de vigny!
kayabochan
mardi 27 juillet 2010
Poésie en résidence
lundi 26 juillet 2010
Où sont les gorilles?
dernière semaine...
les marionnettes sont bricolées
la plage sera notre castelet...
Nous n'irons pas voir les pygmées
Parce qu’il faudrait sacrifier au rituel folklorique de la pirogue, nous prenant pour d’imbéciles explorateurs de nulle part.
Parce que j’aurais honte de violer la forêt sans y être invitée.
Parce que je n’ai aucune raison de croire qu’ils me désirent.
Parce que sentir leur présence me suffit.
Parce que je n’ai rien à leur apprendre et rien à leur donner.
Le contraire est peut-être vrai, mais encore faudrait-il que je sois prête à recevoir des miettes.
Parce que j’aurais trop peur de laisser des traces.
Parce qu’on ne peut pas voir l’invisible.
dimanche 25 juillet 2010
Matin chagrin
Là je voudrais que suinte des murs fissurés de vrais éclats de rire, des lames tranchantes qui laisseraient de belles cicatrices violettes sur la peau des crocodiles.
Là je voudrais bien m'embrumer la gueule à grande lampée de bière tiède et qu'un cavalier surgissant hors de la nuit m'apporte pour me consoler de la confiture d'abricot.
las... de guerre lasse, de traviole et boiteuses nos connes utopies...
Poésie en résidence
poésie à Kribi
samedi 24 juillet 2010
Poésie en résidence
Sécrétions!
vendredi 23 juillet 2010
la voix de l'eau
et ça va si vite si bien cette musique d'eau comme le violon d'un temps d'amour.
jeudi 22 juillet 2010
Amour des bêtes!
Pourquoi j'aime regarder les bêtes qui baisent? Parce que c'est simple comme un coup de bite. Justement tu connais l'expression baiser comme des bêtes... La bête y va sans fioritures, sans circonlocutions, sans hypocrisie. C'est direct l'amour chez les bêtes, c'est sans masque, sain, nu. Elles y vont quand ça leur prend. Pas comme les humains qui veulent tout contrôler: un coup je veux, un pas devant; un coup je ne veux pas, deux pas derrière: c'est de la danse bafia où je ne m y connais pas. Et puis, il y a aussi toutes ces perversités qui rendent l'amour malsin chez les hommes. Alors je te le dis, je préfère être voyeur des bêtes que voyeur des hommes.
Indiscrétion

Sans maudire, le sable se laisse gentiment griffer par le soleil.
Nuit d'orage
Possible que j’ai bu une bière de trop hier.
Pas sûr. Mais possible.
Il a beaucoup plut en fin de soirée. Dans une atmosphère déjà surchargée d’humidité, ça faisait beaucoup pour mes articulations et j’ai du penser qu’un peu d’alcool me ferait du bien. J’ai marché sur la route jusqu’à la première guinguette posée bancale en bord de plage. C’était bien éclairé, correctement abrité des paquets d’eau qui dégringolaient du ciel.
La fille du bar était grosse, comme je les aime et l’odeur de poisson grillé m’a mis en confiance. Il n’y avait pas grand monde. Une famille attablée devant les images brouillées d’un vieux poste de télévision finissait un jus couleur sang. J’ai bien regardé leur petite fille, elle avait du rouge tout autour de la bouche et ça lui dégoulinait sur le menton. Quand elle a sorti sa langue pour s’essuyer les lèvres, j’ai remarqué qu’elle avait des canines taillées en pointe.
J’ai commandé une grande Amstel glacée. C’est le genre de boisson qui vous donne des aigreurs d’estomac mais on a beau le savoir, on y revient toujours. En premier, j’hésite. Puis je me laisse convaincre par son amertume, et je dois dire qu’elle me console de bien des tracas qui me pourrissent la vie et me serrent le cœur rien que d’y penser.
C’est possible que j’en aie bu une deuxième. C’est même possible que la grosse ait raison quand elle me crache dessus que j’ai vidé sa réserve d’Amstel glacée. Mais quand elle affirme devant l’homme en tenue que j’ai voulu lui faire un bébé dans les fesses, j’ai comme un doute.
En tout cas, même si j’ai fait ça, même si j’ai manqué de respect à la dame, c’est pas une raison pour me jeter dans un cul de bas fosse, confisquer mes papiers, et me condamner à dix ans de travaux forcés. Je trouve que leur décision est un peu rapide. C’est vrai, quoi, putain. J’ai encore la gueule de bois.
Massibotu, avec les moyens du bord
mercredi 21 juillet 2010
ELUCUBRATIONS DE KAYABOCHAN
mardi 20 juillet 2010
Marionnette à moi!
Marionnette à moi! Mâtiner ton entier dans l'absolu. Remanier ma trentaine. Une rétention à normer pour arrêter la menotte.
lundi 19 juillet 2010
écrire à plusieurs voies
les styles frottent leurs tôles,
déviation de sens :
dimanche 18 juillet 2010
Bon dimanche
La route est chaude. On sent les cailloux sous nos semelles trop fines, ça nous met du sable entre les doigts de pied, comment dire que… côté continent la terre pâteuse entre les planches assoie solidement les abris des pêcheurs, c’est-à-dire que, comment… quoi… côté océan les piroguiers crachent la coque des arachides qu’ils mâchent à pleine bouche. C’est comment, c’est quoi, ces yeux jaunes qui suivent la route où deux blanches se dessèchent la langue à force de quoi comment d’où… Des pointes rouges piquent au sang les haies de grasses plantes dont on ignore le nom, si belles, capiteuses, où l’oiseau moustique tente sa première sortie. C’est quoi, c’est comment là-bas silencieuses les chutes de Lobé s’anéantissent dans la mer. Violette et crémeuse la mer aspire les crabes translucides. On pose nos fesses sur le mouillé à l’ombre des palmiers… c’est comment, que tu dis que… Passe là devant entre la forêt vierge et le désert de bave salée un ventre de vieillard au bras d’une fi-fi-fi… fillette prépubère et… comment… perdue… elle ment : « c’est comment combien que tu vas cracher ta tune en sperme dans mon cul ? ».
Ce dimanche, à Kribi, oui.
Rencontre avec
Rencontre avec…
CHANTAL BONONO Alias KAYABOCHAN
‘’La marionnette est ontologiquement désobéissance’’
Auteur de recueils de nouvelles (Edition Proximité, Edition de la Ronde) et de pièces de théâtre.
Cofondatrice du Festival de Théâtre Scolaire dirigé par l’Apthec (Association des Professionnels du Théâtre du Cameroun). Cette enseignante de langue au Cameroun offre le plus de son temps à l’écriture.
Depuis quelques jours, vous participez à la résidence d’écriture Le Camaroes 2010. Quel est votre sentiment après ces jours ?
Très bons sentiments. Une résidence d’écriture où l’on reçoit un traitement royal, c’est-à-dire bien logé, entretenu. Mais aussi des ateliers enrichissants. Cela facilite les conditions de travail des auteurs.
Si vous nous parliez de cette rencontre avec la marionnette dont le thème de la résidence s’articule tout autour.
Non ! pas vraiment je savais vaguement ce que c’est la marionnette. N’ayant jamais assisté à un spectacle de marionnette en tant que tel. Je l’ai trouvée étrange.
Cependant, le thème de l’atelier c’est écrire pour la marionnette. Qu’est-ce que cela vous inspire réellement ?
Pour moi, c’est creuser dans le sens d’une nouvelle ouverture. C’est en même temps, singulariser mon écriture en pensant que chaque mot, chaque idée que je couche sur papier, ce ne sont plus des hommes, des acteurs anthropomorphes, qui vont jouer, mais plutôt une marionnette à portée universelle et pour tout public. Parce qu’il faut le dire, j’ai longtemps cru que la marionnette concernait le théâtre pour enfants. A présent, j’ai compris que le théâtre traite aussi des thèmes universels, existentiels et que par le biais de la marionnette, on peut tout se permettre. Parce qu’elle est ontologiquement inscrite sous le signe de la désobéissance.
Pendant un mois, il faudra rédiger des textes de théâtre sur la marionnette. En tant qu’auteure, à quoi devra-t-on s’attendre ?
Nous irons de la fabrication de la marionnette à sa manipulation afin d’écrire un texte qui tienne compte de sa simplicité et de sa complexité simultanément.
Si on parlait de cette rencontre entre vous les auteurs camerounais et français. Qu’en dites-vous ?
C’est une rencontre fort enrichissante. Des échanges fructueux où l’on s’ouvre à l’autre, à sa culture, bref à l’humain.
Propos recueillis par Martial E.NGUEA